Etre apiculteur c’est une passion avant d’être un gagne-pain !

La miellerie  Crémadeils est installé à Céret depuis plus de 20 ans, et le savoir-faire familial s’est transmis à Jérôme, qui a repris la menuiserie et les ruches.

Tout d’abord, il faut savoir / comprendre qu’un apiculteur est toujours en recherche de « bons » emplacements pour ses ruchers. La recherche d’un bon emplacement est  une activité qui demande flair et  patience : parcourir la campagne, la montagne, repérer le bon endroit, rechercher les propriétaires de parcelles, et les convaincre de prêter leur champ, c’est déjà une aventure.

Heureusement, dans les Pyrénées Orientales, la biodiversité est une vraie richesse/ressource, ce qui permet d’offrir des miels variés, comme des miels de lavande, de garrigue  ou de romarin en bord de mer, et des miels de forêt , de châtaignier en moyenne montagne , ou encore des miels de haute montagne comme les miels de rhododendron, trèfle et framboisier.

Pour ma part, j’aime particulièrement le miel de châtaignier, récolté en fin d’été, à la couleur foncée et au goût prononcé, Jérôme le laisse reposer au moins 15 jours dans la cuve de maturation pour finaliser la décantation des impuretés

Cela permet de comprendre qu’il y a toujours du travail, car la production s’échelonne de début mars à septembre/octobre.

Malheureusement, la production du miel dépend du climat de l’année, et cette année, les pluies abondantes du printemps et la sécheresse de l’été ont fortement réduit les récoltes, ce qui fait grimper le prix des miels produits localement.

Toutefois si l’on veut garder une production de miels régionaux,  il faut soutenir les producteurs locaux, car dans le 66, la pureté des miels, la grande variété de la flore, les cultures en bocage réduisent fortement les traitements chimiques des cultures visitées par les abeilles  qui butinent jusqu’à 3 km à la ronde.

Du côté des abeilles

Jérôme Crémadeils entretient plus de 10 ruchers, chacun est composé de 20 à 40 ruches, répartis entre le bord de méditerranée et la Cerdagne.

S’occuper des ruches est  un travail qui nécessite beaucoup de temps et d’attention. En effet, une abeille suit toute une préparation avant de devenir butineuse, entre son éclosion et sa mâturité, il se passe 40 jours pendant lesquels elle s’occupe à nettoyer la ruche et entretenir les larves.

Il faut également préparer les essaims à passer l’hiver, car pour maintenir la température de la ruche à 35°, nécessaire à leur survie, il faut entre autre penser à réduire l’espace de chaque ruche  en enlevant les hausses. Ainsi les abeilles pourront rester en boule, en hibernation dans le corps de la ruche tout en produisant une bouillie de miel et de pollen pour nourrir les larves.

Si nécessaire, Jérôme devra veiller à les nourrir en début d’hiver avec un pain de sucre candy ou avec des cadres de miel sous peine de retrouver des ruchers morts.

A cela il faut encore ajouter la transhumance près de la miellerie, le nettoyage des ruches au chalumeau, la construction de nouvelles ruches, ce qui  est en bonne synergie avec la menuiserie.

Au final, j’ai rencontré un menuisier-apiculteur ou un apiculteur- menuisier passionné par son métier, et cela m’a permis d’apprécier d’autant plus ma ration quotidienne de miel local !

Menuiserie -Apiculture

 Jerôme Cremadeils – rue de la Fusterie – 66400 Céret

 

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